Élection du Comité Social et Économique du réseau France 3

Profession de foi Sud

« La chose la plus révolutionnaire que l’on puisse faire est de proclamer haut et fort ce qui se passe. »

Rosa Luxembourg.

Du 10 au 16 mars 2022 vous élirez vos représentant·e·s au Comité Social Economique pour trois ans, soit 25 élu·e·s titulaires et autant de suppléant·e·s.
Avec si peu de sièges, il est essentiel d’avoir un maximum de personnes compétentes et déterminées
pour assurer un vrai rapport de force, savoir quand il faut signer un accord et quand il faut signer un préavis !

Les élu·e·s Sud à qui vous donnerez mandat ne lâcheront rien sur le suivi du projet de régionalisation, le maintien de nos éditions et programmes avec des conditions de fabrication dignes afin de préserver nos emplois, nos métiers et nos savoir-faire, la santé et les conditions de travail de tous les salarié·e·s intermittents, CDD et CDI.

Petit Poucet dans le paysage syndical de France Télévisions, Sud défend quotidiennement les journalistes et personnels techniques et administratifs.
Au-delà de l’engagement de ses représentant·e·s dans vos antennes et des batailles locales, Sud s’est battu ces trois dernières années en région et au CSE contre la nouvelle régie automatisée et la casse des métiers qui va avec.
Sud s’est engagé pour les maquilleuses et les réalisateurs du réseau. Sud a dit haut et fort son opposition aux externalisations. Sud a réclamé le maintien de toutes les éditions à l’antenne dans toutes les langues du réseau. Sud s’est opposé à la direction face au manque de moyens humains sur la tranche du 18h30.
Sud s’est démené pour faire entendre le mal-être des salarié·e·s accablé·e·s par le manque de reconnaissance, le manque de temps, le manque de matériels, le manque de projets éditoriaux, techniques et administratifs dont ils pourraient être les acteurs.
Sud a donné de la voix contre les VIP ACCES, CONCUR, CADROL, AUTHENTIFICATOR, OFFICE 365, DIGIPOSTE, OUTLOOK, ZOOM, TEAMS, MONKIOSQUE et autres outils supports inadaptés, voire pathogènes qui ont pris une part considérable dans le quotidien des équipes de tournage.

Pour faire entendre votre voix, pour refuser que l’expression des salarié·e·s soit muselée,
votez Sud, syndicat de résistance !

Dans un contexte où la seule ambition de la direction se cantonne à la médiocrité et aux économies, où le salarié est traité comme un ETP lourd et encombrant,
dont l’expérience et le savoir-faire importent peu.

Sud s’engage à :
rappeler à la direction
son obligation de prendre
toutes les mesures
pour assurer la santé et la sécurité
des salarié·e·s :

Ces dernières années, la multiplication des alertes pour danger grave, les interpellations du médecin du travail et des inspecteurs du travail, les recours à des cabinets extérieurs d’experts ont poussé Sud à suppléer les obligations de la direction du réseau. Un comble !
Exemple, là où il y avait des représentant·e·s et des syndiqué·e·s, Sud, aux côtés des salarié·e·s, n’a pas tari d’arguments lors du mouvement de grève pour un 18h30 digne du service public. Car sans conditions de travail respectueuses des collègues, la santé physique et mentale en fait les frais.

Sud s’engage à assurer le suivi très attentif du projet de régionalisation :
Véritable cheval de Troie pour l’expérimentation de la polyvalence et de la casse des métiers, le projet ressemble à une coquille vide, sans ambition : peu ou pas de moyens supplémentaires et des créneaux peu visibles.
La direction brandit le logo régional, mais il ressemble à un cache-misère !
Paris pilotera toujours et encore. Déjà oubliée la promesse de reversement des budgets des programmes nationaux vers les régions.
S’ils sont élu·e·s, les représentant·e·s Sud participeront aux accords de négociation et pèseront pour mettre des garde-fous.
Sud se fera le porte-voix des salarié·e·s qui veulent une chaîne régionale ambitieuse et de qualité.
Une vigilance particulière sera portée aux expérimentations en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine sur le linéaire, ainsi que dans le Grand Est et en PACA sur le numérique. Le développement du web tant vanté, mais encore sous-doté en moyens, ne doit pas permettre à la direction de s’affranchir, sur le linéaire, d’une présence assidue sur le terrain.
Sud veillera au maintien d’un bon maillage du territoire, d’une bonne visibilité des éditions locales et se battra contre une régionalisation étriquée.
Sud défend toujours et encore la notion de proximité géographique et non transversale ou de façade.
Pourquoi se targuer d’être au plus près des gens, « Chez vous », alors que les antennes de proximité sont régulièrement appauvries ? Des variables d’ajustement à l’heure des économies ?

Sud s’engage à faire respecter les droits des CDD et des intermittents :
Ils ont fait les frais du confinement et sont régulièrement les premiers touchés par la chasse aux économies. Les perspectives d’embauches escomptées par les nombreux départs occasionnés par la RCC ont quasiment disparu.
Un vrai tunnel noir !
Pendant ce temps, ils sont priés de rester à disposition pour travailler un jour par-ci un jour par-là, sans avance de frais, ni de carte Corporate.
Bref, toujours plus de devoirs, mais toujours moins de droits ou des droits qu’il leur faut mendier, comme l’accès à la formation et à Monkiosque ou le paiement des heures supplémentaires, auxquels beaucoup ont renoncé.
Sud a toujours été engagé pour et aux côtés des CDD. En CSE, en justice et jusque dans la rédaction du Livret du CDD.
Sud s’est toujours battu pour le respect des droits et des conditions de travail et continuera de le faire.

Sud s’engage à préserver notre outil de travail et dénoncer l’externalisation à outrance :
La réforme de l’ex-Filière Production, menée tambour battant par la direction, a été purement structurelle et a complètement laissé de côté ses salarié·e·s.
Mobilité forcée, flexibilité à outrance, organisation centralisée et nébuleuse, outils supports mal adaptés, fin du forfait, planification à flux tendu, lourdeurs administratives, baisse d’activité…
Rien n’aura été épargné aux PTA de La Fabrique.
Sud se bat pour que le recours aux moyens internes de fabrication soit prioritaire sur FTV Studio et les sociétés de production privées et pour fabriquer en interne des programmes ambitieux (et pas seulement de flux).
Sud a à cœur que les collectifs de travail soient préservés et que les postes vacants soient comblés. Sud ne baissera pas la garde !

Sud s’engage à proposer encore et toujours des organisations, des méthodes de travail, des réflexions pour que notre vie au travail soit épanouissante :
Sud défend l’idée de l’ascenseur social et la possibilité pour chacun de pouvoir, s’il le souhaite, changer de métier. Sud n’est pas opposé à une évolution des métiers, à condition qu’elle soit sérieuse et accompagnée par des formations de qualité.
Or les UCC telles que pratiquées aujourd’hui en sont très loin ! La direction met certains au pain sec et à l’eau. Ils n’ont plus d’autres choix que d’apprendre des bouts d’autres métiers, sans réelles formations et payés au lance-pierre, à l’acte ou au forfait, selon la mauvaise ou bonne volonté de la direction.
Car le seul objectif est de dégraisser les effectifs et de transformer les salarié·e·s en hommes et femmes-orchestres au seul profit de la part variable des cadres.
Il est donc important d’avoir des représentant·e·s aux positions claires sur ce dossier ! Sud refusera fermement toute dérive de la part de la direction et de certains syndicats complaisants.

Sud s’engage à :
partager tous les documents

et informations
auxquelles nous avons accès,
pour que chacun
puisse se faire son idée.

Dans les instances, la direction transmet un certain nombre de documents aux élu·e·s qui restent souvent sur leur faim.
Dès lors qu’ils ne sont pas confidentiels, car ayant trait à des situations personnelles – à savoir la grande majorité – Sud insère dans ses comptes-rendus des liens vers ces documents, hébergés sur notre site et en accès libre.
Chaque salarié·e doit être en mesure de se faire sa propre opinion, mais à l’heure des cadences infernales, il n’est pas toujours facile de trouver l’information. Sud vous la livre brute dans ses comptes-rendus.

Les prochains syndicats représentatifs seront votre défense, ils devront négocier de nouveaux accords d’entreprise. Des accords intelligibles qui ne souffrent pas de double lecture, des accords au service de la qualité de vie des salarié·e·s au travail et de la qualité de nos antennes et de nos programmes.

La représentativité se calcule
au premier tour des élections
dans le collège « titulaire ».

Un syndicat doit réunir
10 % des voix
pour être représentatif.

Votre vote est donc primordial
pour décider qui pourra, demain, négocier
votre cadre social et professionnel,
pour permettre au pluralisme syndical

de demeurer à France 3
et pour conserver un syndicat combattant
dans vos instances.

Demain, les élu·e·s du CSE auront aussi deux prérogatives :
– désigner 6 représentant·e·s parmi les 25 élu·e·s qui auront les attributions, sur l’ensemble du réseau, des anciens CHSCT, appelé depuis trois années CSSCT (finie la proximité de cette instance).
– voter pour les Représentant·e·s de Proximité de chacune des 24 antennes de France 3 (de 4 et à 7 membres pas plus, selon l’effectif de chaque antenne), en lieu et place des anciens DP.
Les RP seront en lien étroit avec la CSSCT.
Les listes de RP seront constituées dans un second temps, après le scrutin du CSE.
Il est donc essentiel, lors de l’élection au CSE, d’avoir bien conscience que votre vote aura un impact non seulement sur la représentativité nationale du syndicat inscrit sur le bulletin, mais aussi sur votre représentation locale à venir.
Elle sera toujours aussi chétive. La direction n’envisage aucune augmentation du nombre de RP en dépit d’une charge de travail toujours plus importante, notamment sur le suivi du projet de développement des chaînes régionales.

Ce premier tour des élections au CSE est donc fondamental pour donner la couleur de votre choix aux prochaines instances représentatives du personnel de France 3,
pour permettre au pluralisme syndical de demeurer à France 3,
pour conserver un syndicat combattant dans vos instances,
pour en finir avec ceux qui confondent compromis et compromission.

Pour un syndicat de lutte et de résistance au service exclusif des salarié·e·s, CDD et CDI,
VOTEZ pour la liste Sud au CSE, du 10 au 16 mars 2022 17h30.

La profession de foi Sud à télécharger ici

A propos Sud Médias Télévision

SUD Médias Télévision, syndicat à vocation nationale, autonome et indépendant, se fixe pour mission de défendre la dignité de chacun dans son travail et de lutter contre la déshumanisation de l’entreprise.