Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !

Les CSE Réseau se suivent et se ressemblent. Inlassablement, les élu·es alertent sur les risques psycho-sociaux grandissants, remontent à la direction les inquiétudes des personnels techniques sur l’avenir de leurs métiers, rappellent l’attachement des journalistes à leur mission de service public qu’ils n’ont plus le sentiment d’accomplir correctement, interpellent la hiérarchie sur les difficultés rencontrées par les non-permanent·es, toujours plus précarisé·es par une entreprise qui, pourtant, dépend d’eux au quotidien.

Mais cachez donc ces larmes que la direction ne saurait voir !
Les enquêtes et rapports d’experts s’accumulent, avec souvent des conclusions communes : les collectifs sont abîmés, les salarié·es tendu·es, les rapports interpersonnels dégradés, la santé esquintée.
Rien n’y fait, la valse des réformes destructrices d’emploi et de santé continue. Une valse à trois temps -Tempo, Open Média, Overdrive- mais une valse sans harmonie, pleine de fausses notes et aux airs de requiem pour l’audiovisuel public.

Les experts qui ont étudié le projet Tempo le disent sans détour : « à l’issue de notre analyse, nous pouvons affirmer que le projet Tempo ne peut se déployer en l’état, avec une mise à l’antenne des nouveaux JT le 4 septembre, sans risquer de porter des atteintes sérieuses à la santé des salariés ».
Ils ajoutent même : « Maintenir le calendrier actuel (…) serait susceptible d’entrainer un désastre industriel et social. »

Que faut-il de plus à la direction pour abandonner ce projet qui n’a rien d’autre à promettre que de la souffrance, de l’épuisement professionnel et de la perte de sens au travail ? Peut-être choisira-t-elle d’adopter la même attitude qu’avec Open Média, qui consiste à qualifier le déploiement du logiciel de succès, en occultant délibérément les larmes et les insomnies des scriptes ?

Sud vous en conjure : arrêtez les frais avant qu’il ne soit trop tard
et que les salarié·es ne subissent des conséquences irréversibles sur leur santé. Tempo n’a aucune logique, ni organisationnelle, ni éditoriale.

Sud demande, une fois de plus, le retrait de ce projet.

Le liminaire à télécharger ici