Une rentrée la boule au ventre !
Le 4 septembre approche, top départ de la grande course aux RPS.
Le suspense est à son comble ! Qui craquera en premier ?
- Les scriptes, écrasées par la pression ?
- Les chefs d’édition, broyés par la charge de travail ?
- Les rédacteurs en chef adjoints et cadres techniques, entraînés malgré eux dans un projet irréalisable sans avoir les moyens de le mettre en place ?
- Ou bien les techniciens de régie, forcés de faire des horaires à rallonge et de tirer une croix sur une partie de leur vie personnelle ?
Une seule certitude : personne ne sortira gagnant.
Et le cynisme de la direction ne s’arrête pas là. Les salarié·s peuvent bien se rendre malades : nous appellerons les non-permanent·es à la rescousse. Eux qui parcourent la France pour sauver nos antennes, qui passent les fêtes loin de chez eux pour assurer la continuité du service public d’information, et qui acceptent trop souvent des entorses au code du travail pour garder leur boulot.

Mais attention ! Eux aussi ont leurs limites. Le plafond de leurs frais n’a pas été augmenté depuis des années. Pourtant en 5 ans, le prix moyen d’une nuit d’hôtel a augmenté de 13%. Une nuit sur Airbnb ? +28% ! Sans parler du litre d’essence qui avoisine les 2 euros, sans que les frais kilométriques, déjà très en-deça des préconisations de l’Urssaf, ne soit revus à la hausse.
Combien de temps tiendront-ils encore ? Il y a celui qui fait un prêt à la consommation pour pouvoir avancer son hôtel. Celle qui, honteuse, demande à ses parents un virement pour prendre ses billets de train. Celui qui refuse des contrats, faute de trésorerie. Et celle qui renonce à faire le métier qu’elle aime et entame une reconversion.
Alors, avec des titulaires pressurisés et des non-permanent·es précarisé·es, qui fera tourner la machine ?
Vous essayez de construire une tour Eiffel avec un paquet de trombones !
Il n’est pas trop tard pour renoncer à ce projet qui est aussi ridicule
qu’indigne du service public : les premiers numéros zéro l’ont bien prouvé.
Sud demande à la direction, une fois de plus, de revoir sa copie
et de reporter sine die le projet Tempo.

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