La direction ne donne aucune garantie quant à la sacralisation de la proportion de l’information régionale dans les éditions ICI. Le protocole fixe une durée d’information régionale et nationale uniquement sur quelques semaines, jusqu’à la fin du moratoire fixé au 15 février 2024.
Après cette date, nous n’avons aucune certitude sur la part de l’information régionale dans les éditions ICI.
Sur l’indépendance éditoriale des antennes, le seul droit des rédactions est, pendant la durée du moratoire, de choisir à quelle heure elles diffuseront la bobine d’informations envoyée par le natio, et le dossier qui reste imposé. La direction parle de continuer à « proposer » des sujets aux régions pour leurs parties régionales, mais elle refuse toujours de s’engager à ne pas les imposer.
Sur l’organisation du travail sur 4 jours, la direction renvoie à des « discussions locales », pour que les salariés puissent « aborder la possibilité » avec leurs chefs. Mais sans garantie budgétaire, il est évident que la majorité de ces demandes seront refusées.
La direction ne propose rien sur les amplitudes horaires.
Rien de spécifique aux éditions du week-end.
Rien pour le 12/13, si ce n’est une fresque générique (beaucoup de régions l’avaient déjà fait), une ZEL (bandeau à côté de la rubrique) unique pour les infos nationales et internationales. La Direction continue d’agir comme si cette édition fabriquée en temps contraints n’était pas vraiment concernée par les alertes liées à ICI.
La direction n’octroie aucun moyen supplémentaire. Elle se contente de rappeler que les 60 ETP promis depuis bientôt un an sont inclus dans les projections budgétaires de 2024. Et après ? Rien ne garantit qu’ils existent encore en 2025, il faudra alors, encore, se serrer la ceinture.
Le protocole de sortie de grève oublie des métiers pourtant fortement impactés,
à commencer par les techniciens / cadres de régie et de plateau.
Les documentalistes ne sont pas évoquées non plus.
Sur les scriptes :
- Pas un mot sur l’objectif de 3 scriptes/jour en semaine et 2 le week-end. La direction renvoie
aux directions régionales. - Pas d’objectifs sur le nombre de scriptes actives dans le vivier.
Sur les autres métiers de la filière édition, la direction renvoie à des « ateliers” sur « l’organisation
du travail et les rôles et responsabilités des salariés » :
- En octobre, la direction annonçait que ces ateliers seraient destinés à « faire remonter les problèmes et les besoins ». Là où ils ont déjà eu lieu, les discussions tournent autour de la répartition des tâches de fabrication, mais pas des moyens.
- Le processus est à la main de la direction réseau et des directions régionales.
- Nous n’avons plus confiance, ni en les directeurs régionaux, ni en ce format d’atelier.
Les revalorisations salariales sont renvoyées à une “étude” au premier trimestre pour les scriptes, mais on ne sait pas quand pour les rédacteurs en chef adjoints. Rien n’est prévu pour les autres métiers.
Sur les non-permanent es :
- La seule mention des non-permanent es concerne les scriptes, avec une promesse très floue ⸱de « renforcer le vivier des scriptes » et de « rappeler la possibilité de lever la limite des 80 jours ». Une mesure complètement inutile puisque les scriptes n’ont jamais été réellement impacté es par ces seuils, leur métier était déjà en tension quand cette règle est apparue. ⸱
- Aucune mention des autres métiers, alors que la mise en place de ces éditions dépend énormément du recours aux non-permanent es, qu’ils soient journalistes ou intermittents. ⸱
- La règle des 80 / 120 jours n’est toujours pas abrogée.
- La promesse de relever les plafonds de remboursement des frais n’est toujours pas tenue et n’apparaît pas dans le protocole.
Le moratoire :
- La solution proposée ne règle pas le problème des amplitudes horaires.
- Le choix d’un envoi PAD par le national risque de générer des retards, puisque l’envoi du PAD ne peut par définition se faire que lorsque tous les éléments (de l’actu !) du natio sont finalisés. De plus, ce PAD permet à la direction de ne pas « rouvrir » un plateau en studio à Paris pour lancer les sujets natio et internationaux.
- Expiration du moratoire au 15 février 2024. Et après ?
Sud demande un moratoire qui préserve réellement les salariés épuisés, et qui soit à la hauteur des ambitions éditoriales du service public, et ce jusqu’à la réalisation d’objectifs précis.
Ces objectifs doivent être en cohérence avec les revendications des salariés et inscrits dans le protocole de sortie de grève.
