
Les chiffres ne mentent pas, ceux du bilan social de France 3 ne font pas exception. Lors du CSE de cette semaine, le cabinet d’experts 3E en a fait l’analyse.
En ces temps de grève où nous réclamons des moyens humains et matériels pour réaliser les éditions ICI, Sud vous propose les meilleurs passages de l’analyse.
- « France 3, c’est 1/3 des salarié·es de France Télévisions.
Le nombre de salarié·es dans le réseau ne cesse de diminuer. Entre 2017 et 2022, France Télévisions a perdu 11,2% de ses effectifs, soit 1097 salarié·es. Sur la même période, France 3 a perdu 15,2% de ses effectifs, soit 507 salarié·es. » Trouvez l’erreur. - « En 2022, l’effectif CDI a baissé en moyenne de 1% sur le réseau, la Bretagne et la Normandie sont les régions les plus touchées par cette baisse. En Bretagne, le taux de départ CDI atteint 9,5%. Autrement dit, 1 salarié breton sur 10 a quitté France Télévisions en 2022, contre 1 sur 20 toutes antennes confondues. »
- « En 2022 toujours, près de 4% de l’effectif CDI a quitté le périmètre France 3 via la RCC. Ce motif de départ est sur-représenté en Bretagne, Normandie, PACA et AURA. »
- « Depuis 2019, toutes les régions enregistrent une baisse de leur effectif CDI (à l’exception des Pays de la Loire qui partaient de très loin), en particulier les Hauts de France et Paris Ile de France. »
- « Le taux de départ de CDI augmente toujours, par la RCC et les licenciements croissants au cours des 3 dernières années. La hausse des licenciements est notable en Nouvelle Aquitaine, Occitanie et PACA. »
- « En 2022, à peine 3 départs sur 5 ont été couverts par une embauche. Le solde entre arrivées et départs ne cesse de se creuser depuis 2019. »
- « En raison de la faiblesse de recrutement, le vieillissement de la population de France 3 s’accélère, 1/3 des salarié·es a plus de 55 ans. L’Occitanie, PACA et la Bretagne ont la moyenne d’âge la plus élevée. »
- « Parallèlement à la réduction des effectifs CDI, la précarisation de l’emploi s’accélère dans le réseau, notamment en Nouvelle Aquitaine. Le taux de précarité a augmenté de 3 points entre 2017 et 2022 chez les PTA, pour atteindre 14,5% (et jusqu’à 18% en PACA). Le taux de précarité a augmenté de 2 points sur la même période pour les journalistes, pour atteindre 10%. »
Les experts en concluent que « le recours aux CDD augmente à chaque trimestre et ne semble pas répondre à des besoins saisonniers. » Ils posent les questions suivantes : « est-ce un levier pour « pallier » la réduction d’effectifs CDI ? Est-ce un vivier de recrutements ? Est-ce un outil pour maîtriser ou réduire les coûts ? »
Comment demander aux salariée·es du réseau de fabriquer le double de temps
de JT, quotidiennement, dans ces conditions ?!
Sud persiste et signe, nous continuons de réclamer des moyens
car tenaces, nous avons obtenu de négocier une nouvelle fois avec la direction : rendez-vous demain à 10 heures.

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