Les salariés de Limoges réunis en assemblée générale ce lundi 29 avril, ont acté à l’unanimité que la décision de la direction régionale de mettre en place 72 JT communs Limousin – Poitou-Charentes pour l’année 2024 était inacceptable.
Tout d’abord, le mépris affiché pour les collègues permanents et non-permanents du Limousin et du Poitou-Charentes, mais surtout pour nos téléspectateurs est intolérable.
Comment accepter que les deux antennes les moins bien dotées de Nouvelle-Aquitaine supportent ce plan d’austérité ?
Au-delà d’un plan d’économies particulièrement inéquitable entre nos antennes, ce sont les raisons invoquées que nous dénonçons : Tempo, Open Média, deux projets imposés aux régions par Paris qu’il faudrait maintenant payer avec des JT dégradés. Le réseau régional, déjà sur les rotules, ne peut plus tolérer d’être traité comme la réserve d’économies de France Télévisions.
Nos JT constituent le cœur de notre raison d’être et de notre activité. Que la direction se le tienne pour dit :
Nous n’accepterons pas que nos éditions soient ainsi attaquées et dégradées.
Pour toutes ces raisons, Sud revendique :
- L’annulation des JT communs et le retour à des éditions par antenne
- La garantie que l’ensemble des activités de la rédaction et de l’antenne du Limousin et du Poitou-Charentes seront maintenues pour l’année en cours et l’année à venir
- Que la direction du réseau assume financièrement toutes les dépenses liées à ses projets et ses choix unilatéraux
- L’annulation du gel des postes à venir
- La communication budgétaire détaillée de la Nouvelle-Aquitaine sur les cinq dernières années, la répartition de tous les budgets et des objectifs d’économie antenne par antenne
- La suppression du sujet grande région fabriqué par Bordeaux
Sud Médias Télévision appelle les salariés
de France 3 Limousin, Poitou-Charentes et Aquitaine à la grève,
59 minutes chaque jour de 12h01 à 13h, du 8 au 12 mai 2024 inclus.

Aujourd’hui lundi 6 mai s’est tenue la réunion de négociation dans le cadre des préavis de grève Sud, CGT et SNJ concernant les JT mutualisés Limousin Poitou-Charentes du 8 au 12 mai prochains ainsi que la fabrication des sujets Grande Région par l’Aquitaine, en présence de Fabrice Goll (DR), Samuel Bignon (DRH) et François Massaloux (Responsable Financier).
A l’évidence, la direction n’est pas venue pour négocier. Elle n’a formulé aucune proposition, sur aucun des points de revendications. A la place, les syndicats ont fait face à une avalanche d’éléments de langage dont voici quelques extraits :
« Ce n’est pas un plan d’économie, c’est un plan de retour à l’équilibre budgétaire »
Effectivement, ne pas admettre qu’il s’agit d’économies permet de contourner certaines obligations légales.
C’est malin… mais on vous voit.
« Nous devons respecter notre budget, en responsabilité »
Personne ne dit le contraire. Mais il est inacceptable que notre budget soit amputé de la sorte pour payer les « projets d’entreprise » imposés par la direction générale de FTV (Tempo, OpenMedia) et que le prix à payer soit le torpillage de nos éditions régionales de proximité.
« C’est sur les JT qu’on consomme le plus »
Les organisations syndicales pensent qu’il est possible de trouver de l’argent ailleurs. Est-ce qu’on demande aux antennes nationales de faire des économies sur les JO ou le festival de Cannes ?
« On ne vous communiquera pas le montant du budget, des économies, et leurs répartitions entre Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine. Ces informations sont confidentielles et réservées pour le CSE »
Sur quel texte s’appuie la direction pour affirmer cela ? Elle ne sait pas. En réalité c’est l’inverse, nos accords permettent aux RP d’avoir accès à ces informations. Nous verrons si la direction fait la même réponse à la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, que Sud et le SNJ ont déjà sollicité sur ce sujet.
« Il faut peut-être aller se battre pour que les budgets soient revus à la hausse »
Tout à fait d’accord ! Commençons par là…Les organisations syndicales comprennent bien que la Direction Régionale ne s’est pas opposée aux choix parisiens alors qu’elle voyait que budgétairement elle « allait dans le mur”.
« Nous devons prendre ces décisions fondamentales pour notre avenir »
Les syndicats refusent ce chantage par la peur. C’est précisément pour préserver notre avenir que nous refusons ces JT communs.
« Moi si j’ai signé pour être directeur, c’est pas pour faire des JT communs »
Chiche ?
Les organisations syndicales renvoient la direction à ses responsabilités :
- Pourquoi avoir accepté le développement des éditions ICI ?
- Pourquoi avoir déployé OpenMedia dans la précipitation avec un budget insuffisant ?
Les charges supplémentaires (ICI, OpenMedia…) doivent faire l’objet d’une rallonge budgétaire du Central pour les antennes concernées.
La CGT, Sud et le SNJ ne peuvent accepter que les restrictions portent
sur l’une de nos raisons d’être : le JT régional.
Parce que nous ne voulons pas que les salariés payent l’addition,
nous maintenons nos appels à la grève du 8 au 12 Mai.

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