Le menu de Noël de la direction : servi froid et assaisonné de réductions d’ETP
C’est un bien étrange départ en vacances de Noël que la direction prépare aux salarié·es. À l’heure où l’on pense habituellement au menu de son réveillon, les salarié.es se demandent surtout à quelle sauce ils vont être mangés, alors que les annonces de réductions budgétaires commencent à tomber dans le réseau. En 2025 la direction compte une fois de plus supprimer des postes : une réduction de 35 ETP est annoncée.

Est-ce qu’on ira faire des économies en haut de la pyramide ? Du côté des collectifs d’encadrant.es qui n’ont cessé d’enfler partout dans le réseau ? Non. Comme d’habitude, c’est du côté des petites mains qu’on va ratiboiser : on annonce ici ou là qu’il n’y aura plus de prépa ou de calage pour les journalistes, des magazines en moins, des éditions locales et des éditions régionales supprimées durant les vacances, et toujours plus d’éditions et d’émissions mutualisées…

Chers membres de la direction, vous n’avez peut-être pas eu le temps de bien y réfléchir. Nous vous proposons donc quelques pistes d’économies, qui elles, auraient le mérite de ne pas dégrader nos conditions de travail et la qualité de ce que nous diffusons :
- Suspendre les projets de déménagements uniquement motivés par les fameuses synergies avec France Bleu ou pour faire plaisir aux politiques locaux.
- Arrêter la diffusion des matinales de France Bleu, qui nous coûtent un bras : 200.000 euros par an et par émission.
- Annuler l’opération de changement des logos sur l’ensemble des bâtiments, véhicules et matériels de France 3.
- Intégrer les CDDs, pour économiser sur les primes de précarité et les frais liés aux procédures prud’homales.
- Supprimer les parts variables, qui créent divisions et méfiance au sein des collectifs de travail.
- Cesser d’externaliser à des boîtes de productions privées nos magazines et documentaires. Ça aurait le mérite de redonner du travail à nos personnels. Fini l’ennui…
Vous avez toutes les fêtes de fin d’année pour y réfléchir, et peut-être, éviter une nouvelle aggravation des risques psychosociaux, et une nouvelle dégradation de la santé des salariés, déjà bien fragilisée.

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