Avec son obsession du numérique et des réseaux sociaux, France 3 lance les
#nomakeup #beauténaturelle
Il faut croire qu’en régions, nos présentateurs, présentatrices, animateurs, animatrices et invités ont tous la peau si parfaite, que le maquillage ne semble plus systématiquement nécessaire. Pourtant, pendant que le réseau France 3 sacrifie cette profession, peut-on imaginer que le national laisse ses présentateur·rices et animateur·rices « stars » s’afficher sans fard ?!

Ce métier pourtant essentiel, est aujourd’hui pratiqué par seulement 11 CDI sur le réseau France 3. Plus de la moitié des antennes ont remplacé l’expertise des intermittents de métier par des prestataires, auto-entrepreneurs et sous-traitants (instituts de beauté, etc.), souvent de bonne volonté mais n’ayant pas toujours les bonnes qualifications. Résultat, des conditions de travail dégradées, des salaires dégradant, reflet du peu de considération qu’a l’entreprise pour cette profession.
Nombre d’antennes payent aujourd’hui un forfait réduit pour quelques heures de maquillage journalier, uniquement pour les JT. Les PAE, les émissions en extérieurs nécessiteraient donc des « prestations » supplémentaire facturées. Conséquence, beaucoup d’antennes y renoncent par souci d’économie, n’y voyant pas ce qu’elles devraient pourtant y voir : une nécessité. Ainsi, à mesure que les directions suppriment des programmes régionaux, elles s’attaquent également aux métiers et personnels qui assurent la qualité du peu de programmes restants.
Le maquillage télé n’est ni une lubie, ni un privilège.
Il est et restera un métier essentiel de l’Image, de celles et ceux qui
l’incarnent et donc, de l’image de notre chaîne et de notre entreprise.
Les conditions de travail ? Peu importe : il faut réduire les coûts à tout prix. Au détriment de la santé de celles et ceux qui, malgré ce contexte, continuent à se battre pour produire de la qualité.

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