Liminaire CSE Novembre 2025

Il faut mettre un terme à la CULTURE DE L’ABANDON

Depuis quatre ans, autour de cette table, dans nos antennes comme à la Fabrique, nous voyons notre entreprise s’éteindre.

Ce n’est pas une conception de l’audiovisuel public en région qui est en train de disparaître, non, c’est du concret, ce sont des moyens opérationnels, ce sont des programmes, des émissions que l’on privatise au détriment de nos collègues, ce sont des reportages que l’on réalise à moindre coût.

Tous les jours sur le terrain, nous rencontrons notre public, des téléspectateur·ices, des lecteur·ices qui sont déstabilisé·es et qui ne se gênent pas pour nous le dire !

Cela ne semble pas émouvoir nos encadrant·es qui, lorsque nous en parlons, mettent en avant les millions de clics sur le web ! Le succès de nos publications, et l’on s’en félicite, conforterait donc une stratégie qui, depuis quatre ans, se résume pourtant à un moins disant budgétaire, y compris pour le numérique.

Le souci c’est qu’il y a celles et ceux qui cliquent, et puis il y a tous les autres qui désormais nous zappent parce que votre conception d’un média public de proximité n’est pas la leur.
Depuis quatre ans, nous résistons donc autour de cette table, comme dans nos antennes, à cette culture de l’abandon initiée c’est vrai par les gouvernements successifs, qui ont décidé, c’est clair, de lâcher l’audiovisuel public. Trop cher à leurs yeux et sans doute pas assez au garde à vous.

Pour le pouvoir qui nous nourrit, peu importe nos missions et l’utilité du maillage territorial d’un média comme le nôtre. La fusion avec les stations locales de Radio France n’est que la mise en pratique d’un dogme : appliquer à France 3 ce que l’on fait déjà subir à d’autres services publics dans nos villes, comme dans nos territoires ruraux.

Depuis 4 ans, nous vous alertons sur les conséquences de cette politique sur notre santé : arrêts maladies, accidents de travail, tensions hiérarchiques. Gérer la souffrance au travail est quasiment devenu le quotidien des représentant·es de proximité. Voilà la réalité de ce business model, de cette culture de l’abandon !

Depuis 4 ans, nous vous alertons sur les conséquences de cette politique sur notre santé : arrêts maladies, accidents de travail, tensions hiérarchiques. Gérer la souffrance au travail est quasiment devenu le quotidien des représentant·es de proximité. Voilà la réalité de ce business model, de cette culture de l’abandon !

Sachez que les salarié·es de France 3 joueront toujours collectif face à une gouvernance monarchique. Nous incarnons autour cette table, comme dans nos antennes, une stabilité qui visiblement n’est pas l’atout premier de la direction du réseau.

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A propos Sud Médias Télévision

SUD Médias Télévision, syndicat à vocation nationale, autonome et indépendant, se fixe pour mission de défendre la dignité de chacun dans son travail et de lutter contre la déshumanisation de l’entreprise.