Tempo, la tournée des popotes.
Depuis la mi-octobre, l’équipe projet Tempo s’est répartie en binôme. En vaillants compagnons, ils ont pris leur bâton de pèlerin et ont visité les antennes en région. Cette tournée s’achèvera le 15 décembre.
Leur mission périlleuse : faire un état des lieux de nos antennes et nous convaincre de ce cocktail d’informations de tous horizons encore très flou et basé seulement sur des hypothèses.
Une opération de séduction afin de remporter l’adhésion des régions ? A la recherche d’une recette éditoriale magique, ils décortiquent les conducteurs de chaque antenne et tentent de voir comment l’info régionale pourrait s’articuler avec l’actu nationale ou internationale ; notre certitude, c’est la perte de notre identité régionale… La potion risque d’être bien indigeste !
La méthode est artisanale et empirique. On avance à tâtons, en gouttant d’un doigt la potion magique de ce pot commun d’infos dans chaque région.

Le temps presse, une vraie course contre la montre… Alors même que le projet questionne, il est clair que la démarche nous laisse perplexe.
De plus, les visites de ces binômes en région sont à géométrie variable : selon les antennes, ils rencontrent soit tous les salariés ou seulement quelques journalistes, au mépris des techniciens concernés aussi par ce projet.
Et que penser de la présentation si disparate de Tempo, selon les porteurs du projet : le 18 H 30 disparaît ou pas, le 50’ démarrerait par l’info régionale ou pas. Camarades binôme, concertez vous sur la marchandise avant de nous la vendre.
Par contre, nous reconnaissons votre magnifique unanimité sur : « et tout ça, à moyens constants ! ».
Alors que nous sommes déjà sous-dotés en région.
Ce ne sont pas vos solutions de redéploiement de postes du siège vers les régions qui pourront renforcer les équipes localement. Selon que vous habitiez Bordeaux, Marseille ou Amiens, Limoges, Dijon…
Comme certaines organisations syndicales l’ont déjà exprimé haut et fort, pour Sud aussi, le projet Tempo : c’est Non, Non et Non !
Et tout cela sur fond de Newsboard et Open Média au cœur de la tempête.
Épuisement des scriptes, frustration et colère des journalistes.
L’idée était de permettre à de nombreux métiers de « pouvoir interagir autour d’un outil commun de construction des différentes éditions. Avec un élément central : le conducteur ».
Aujourd’hui, ce qui unit ces métiers, c’est l’immense fatigue ! Générateur de clics incessants, de bugs, de dysfonctionnements… Les nerfs sont à vif et la patience est déjà bien érodée avec la valse de vos réformes anxiogènes.

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