Entre chaos, obscurantisme et centralisme parisien.

Jusqu’à présent, les comités des salaires étaient pour Sud le moment où nous pouvions combattre les disparités et les discriminations chez nos collègues, parfois en vain, parfois avec succès.

Cette année, dans de nombreuses régions, les comités se sont tenus sans les chefs de services. Certaines directions régionales se sont défaussées sur la fin d’un Accord d’entreprise (le fameux Avenant 16), d’autres sur la direction du réseau, prétextant des consignes… La réalité étant que rien n’interdisait la présence des chefs de services, sauf un choix zélé de certaines directions régionales, au mépris du bon sens. 
Car comment les syndicats peuvent défendre les salariés en l’absence de ceux qui attribuent les augmentations salariales ?

Pour la première fois depuis 2018, nous n’avons bénéficié d’aucun Avenant à l’Accord Collectif de 2013. L’Accord Collectif étant particulièrement pauvre sur la question des comités salaires, ces Avenants sont essentiels pour permettre aux syndicats de disposer des informations salariales de leurs collègues, afin de défendre celles et ceux qui en ont besoin. Cette année donc, aucune évaluation des disparités salariales n’a été communiquée aux syndicats et un comble, pour les PTA, nous n’avions même pas leurs salaires !

Enfin, le pompon sur la Garonne, nous avons appris au travers de plusieurs régions que les chefs de services eux-mêmes ignoraient le montant de l’enveloppe qu’ils devaient répartir. Ils ont donc fourni une liste de noms de salariés qui s’est envolée pour Paris. A la Capitale, la liste passera dans une «moulinette ». Elle redescendra ensuite en région, expurgée des noms indésirables et complétée de noms de « méritants ». Mais selon quels critères ? Et puis c’est quoi cette « moulinette » ? Une personne ? Un service ? Un logiciel ?

Qui décide des augmentations salariales ?!

Il est urgent que la lumière soit faite sur le fonctionnement des leurs attributions. Il est impératif que nous disposions d’un Avenant qui garantisse et pérennise la communication des informations salariales et statistiques aux syndicats.

Pour Sud la meilleure des « moulinettes » reste celle des syndicats et des RP qui, chaque année, travaillent à l’étude de toutes les disparités, pour les dénoncer et les combattre lors des comités salaires.

Le tract à télécharger ici