Bonne nouvelle, les frais de mission ont augmenté pour pallier l’augmentation des prix. Mais il semblerait que la direction ait oublié que l’inflation ne sélectionne pas ses victimes ! Les indemnités de mobilité des non-permanent·es n’ont pas évolué depuis des années.
Quand un·e CDD ou un·e intermittent·e qui vit à Paris doit effectuer un contrat à Lille, iel doit encore se débrouiller pour trouver un logement à moins de 74 euros la nuit. Un prix qui, dans la plupart des villes, n’est plus qu’un doux rêve…
Sans compter que pour se rendre dans l’antenne en question, iel doit avancer le billet de train, lui aussi de plus en plus cher. La voiture n’est même plus une alternative puisque l’indemnité de frais kilométriques fixée par France Télévisions (0,16 centimes) couvre à peine les frais d’essence à l’heure où le prix avoisine les 2 euros le litre.

Une fois cette première étape du parcours du combattant terminée, il reste un autre défi : se faire rembourser rapidement. Après avoir affronté les bugs de Concur, les non-permanent·es restent tributaires du millefeuille de validations par les services administratifs. Résultat : des centaines voire des milliers d’euros en suspens durant plusieurs semaines. Pendant ce temps-là, qui paie leurs factures, leurs aggios ou leurs prêts ? Certains mois relèvent de la survie, surtout quand les salaires ne sont pas versés à temps.
- Comment aller travailler sereinement dans ces conditions ? Certain·es n’ont d’autre choix que de demander du télétravail, ce qui est rarement possible, ou de refuser des contrats.
- Comment ne pas se sentir humilié de quémander en permanence ce qui devrait être une évidence ? Certain·es en arrivent même à payer de leur poche les dépassements.
- Comment ne pas se sentir interchangeables et déshumanisés quand on fait face à si peu de considération ? La direction a bien insisté sur le fait que les non-permanent·es étaient essentiell·es dans le fonctionnement de Tempo. Combien de temps accepteront-ils de sauver nos éditions ?

Bien que la direction se soit engagée, lors de la négociation de la saisine, à harmoniser les indemnités de défraiement des non- permanent·es, elle est restée très vague sur l’échéance.
Mais il y a urgence à tenir vos engagements !
Sud exige dans les plus brefs délais, une revalorisation des indemnités de mobilité à la hauteur de l’inflation, le retour des avances systématiques et la réservation des billets de train ou d’avion par l’entreprise !

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