Il est à flots le navire TEMPO ! Avec aux commandes l’amiral Philippe Martinetti et ses 12 capitaines des directions régionales.
Un navire encore sur les flots, certes… mais en train de sombrer.
Malgré les alertes répétées des élus et celles d’un cabinet d’expertise, tous, ensemble, ont pris la responsabilité de mettre en place ces nouvelles éditions et son organisation pathogène.

Aujourd’hui, absolument tout ce qui avait été pointé par le biais de ces alertes est en train de se réaliser.
Dans les Alpes, vous M. le Directeur Régional en êtes le seul comptable. « La catastrophe industrielle » prédite par le cabinet d’expertise n’était pas qu’un effet de style posé dans un rapport. Elle avait du sens mais la direction a préféré faire la sourde oreille.
Sur notre antenne grenobloise ça y est, la catastrophe est bien là comme ailleurs, avec déjà 4 accidents du
travail au compteur, des arrêts maladies, des larmes, des tensions, du stress… la liste est longue de ce que TEMPO avait dès le départ dans ses valises mais que vous n’avez pas voulu voir.
Faut-il encore rappeler une énième fois M. le Directeur Régional que vous vous devez d’être garant de la
bonne santé et de la sécurité des salariés ?
Vous allez bien sûr suivre les directives du réseau suite à la saisine des
organisations syndicales du réseau France 3.
Vous allez, comme l’a annoncé Philippe Martinetti, vous inscrire dans un plan d’urgence.
Oui ! nous sommes dans l’urgence comme souvent dans cette entreprise dont le maître mot n’est pas la prévention, les salariés l’ont compris à leur dépends au fil des ans.
On écope le navire quand il est en train de couler… un peu tard… encore…

Vous allez nous faire un peu de cosmétique, saupoudrer par ci par là un peu d’ateliers ou de préconisations
que vous aurez bien du mal à tenir.
De la cosmétique pour cacher la cicatrice : celle béante déjà laissée par le manque de moyens nécessaires
à l’organisation de ce projet.
Nous avons déjà fait l’expérience des ateliers avec le 18h30 comme avec TEMPO, une pseudo démocratie
participative qui au final n’aboutit à rien et fait perdre du temps.
Certes, vous avez renforcé la filière d’encadrement édition, une filière orpheline depuis des années.
Avec l’arrivée des éditions ICI, impossible (enfin !) de faire autrement.
Mais pour ce qui est des autres corps de métier, rien. Ils sont les grands oubliés.

De son côté Philippe Martinetti a annoncé l’ouverture des négociations en
régions pour une semaine à 4 jours de travail, avec un cadre national.
Nous nous souvenons M. Baraud de votre réponse sur ce sujet évoqué lors
de l’instance du mois de juillet dernier : « Si nous passons à 4 jours, il faudra
fermer le cinquième, je ne sais pas faire ».
Comment croire alors à une quelconque volonté de changement dans ces
futures négociations ?
Enfin vous nous imposez, M. le Directeur Régional, deux semaines de JT
mutualisés en fin d’année. Au vu des difficultés quotidiennes pour coordonner et organiser les éditions ICI sur une seule antenne, la chose relevant souvent d’un tour de passe-passe… comment envisager le faire
à deux, sans risquer l’effondrement ?
On pourrait tourner la tête, encore, et se satisfaire des « bonnes audiences » qui semblent être celles des
Éditions ICI, distillées à bon escient sur nos mails comme autant de faire-valoir.
Ce serait effectivement confortable, mais irresponsable.
Serein, vous affichiez avant l’été votre confiance en ce projet TEMPO, devant l’ensemble des salariés de
Grenoble.
Où en est votre confiance aujourd’hui M. le Directeur Régional, à l’heure où impossible de le cacher, de
premières éditions sont annulées sur notre antenne, faute de personnels ? A l’heure aussi où les préavis de
grève sont multiples pour dire STOP à la casse, rédigés par l’ensemble des syndicats ?
Grenoble, le 8 Novembre 2023

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