C’est un jeu franchement pas drôle et même dangereux dans lequel la direction a décidé d’embarquer les non-permanent·es. Le but : traverser la France pour travailler tout en essayant d’éviter la banqueroute.
Mais attention, les participants feront face à de nombreux obstacles, des retards de salaires aux seuils de 80 et 120 jours, en passant par la petite nouveauté… Des frais au ras-des-pâquerettes, 84 euros pour la nuit d’hôtel et le dîner, directement sur la fiche de paie et non plus sur facture.

Une règle du jeu indigne, décidée unilatéralement, et qui va pousser les non-permanent·es à l’abandon pour ne pas finir surendetté·es.
Les conséquences vont arriver en cascade, et s’annoncent dramatiques pour tout le monde :
- la paupérisation de travailleur·ses déjà précaires, qui vont devoir payer pour pouvoir se loger, car les tarifs définis par la direction sont en deçà du coût réel de l’hôtellerie.
- une injustice entre les salarié·es en CDI et les non-permanent·es, car non seulement les montants de remboursement sont différents, mais les CDD et CDDU vont en plus devoir payer des cotisations sur une partie de ces “indemnités grand déplacement”.
- de grosses difficultés de planification sur tous les postes essentiels à la fabrication de nos antennes, et particulièrement sur les postes en tension, comme les scriptes, les documentalistes et les rédacteur·ices en chef adjoint·es.
- une atteinte à la diversité de nos personnels, dont France Télévisions aime pourtant tant se vanter, en poussant les moins aisé·es à aller travailler ailleurs.
Sud demande à la direction de revoir sa copie sur toute la ligne,
en associant les salarié·es non-permanent·es et leurs représentants à la réflexion
sur les conditions de travail et de remboursement.
Depuis les régions, le 12 mars 2024

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