Soutien à Guillaume Meurice et à la liberté d’expression.
Dimanche prochain, les syndicats de Radio France appellent à faire grève en soutien à leur collègue, l’humoriste et chroniqueur Guillaume Meurice. Ce dernier vient d’être suspendu dans l’attente d’une éventuelle nouvelle sanction pour avoir répété sa chronique d’octobre dernier.
Au cours de l’émission de Charline Vanhoenacker « le grand dimanche soir », il avait fait la blague suivante :
« Halloween approche et tout le monde commence à chercher un déguisement pour faire peur. Alors en ce moment, il y a le déguisement Netanyahou qui marche pas mal pour faire peur. Vous voyez qui c’est ? Une sorte de nazi, mais sans prépuce. »
En octobre, alors que la blague avait fait rire le studio 104, alors qu’elle avait été reprise le lendemain matin dans « l’esprit Inter » – qui compile les meilleurs moments de la semaine précédente de la chaîne – Pascal Praud, journaliste à CNews, décidait d’en faire un sujet de débat le lendemain soir dans « l’heure des pros. » Puis, les réseaux sociaux s’en sont mêlés et la machine médiatique s’est emballée.
La présidence de Radio France a donc craqué sous la pression médiatique et politique. Plutôt que de soutenir son salarié, elle l’a sanctionné une première fois.

Jeudi 18 avril, le parquet de Nanterre a prononcé le classement sans suite de la plainte visant l’humoriste Guillaume Meurice pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite ».
Le 28 avril dernier, Guillaume Meurice décide de répéter sa blague à l’antenne, pour souligner qu’elle est autorisée par le procureur. Plutôt que de soutenir l’humoriste, et l’esprit Inter avec, Radio France lui a interdit l’antenne depuis le 2 mai dernier, balayant d’un revers de main une décision de justice.
Par ce nouvel acte autoritaire, la présidence de la chaîne décide donc de s’assoir sur la liberté d’expression, le droit à l’outrance et l’humour. Ainsi, elle continue aussi à ostraciser les quelques humoristes, chroniqueurs, journalistes qui résistent aux discours décomplexés de l’extrême droite, discours qui suppurent dans notre société.
A l’instar des syndicats de Radio France, Sud Médias Télévision apporte son soutien plein et entier à Guillaume Meurice et à toutes celles et ceux qui par l’humour et l’information font barrage aux idées de la fachosphère.
La liberté d’expression, le pluralisme des opinions diffusé sur les antennes du service public audiovisuel sont des valeurs républicaines que nous nous devons toutes et tous de défendre, qui plus est par l’humour !
Le 10 mai, depuis les régions

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