Le réseau France 3 dans les pas de France Télécom.
Des salarié·e·s au bord de la rupture… Une direction qui se cabre…
Risques psycho-sociaux, alerte risque grave par incidents répétés, mise en place de cellules psychologiques, saisie de la Ligne Direct Harcèlement, mission d’expertise pour DGI, enquête diligentée…
Rouen, Bordeaux, Lille, Amiens, PACA, Montpellier… La liste des sites impactés ne cesse de s’allonger.
Les arrêts de travail et les bilans d’inaptitudes se multiplient. Les départs de la RCC sont suivis de demandes plus confidentielles de RCI
Des salariés en pleurs, stressés, épuisés, démotivés, en manque de sens et de repères, isolés, fuyants…
C’est l’avalanche d’expressions symptomatiques : « J’ai la boule au ventre », « j’ai le sentiment d’une injustice », « je me sens largué », « nous sommes sous pression », « on n’est pas écoutés, ni valorisés ».
Et le sentiment grandissant de subir : « Si l’on n’était pas flexibles, la maison ne tournerait pas », « Nous nous sentons comme des rats de laboratoires ».
Les réponses de la direction du réseau sont désarmantes, jonglant entre empathie et enthousiasme simulées : « A aucun moment, on a dit que c’était rose », « J’ai bien conscience de la difficulté… », « On est là pour accompagner le changement », « il faut suivre le mouvement », « Nous préférons la notion de poisson-pilote à celle de rat de laboratoire ! », « Il faut apprendre en marchant ! »…
Des expérimentations qui mettent le feu aux poudres !
Le fameux 18 h 30, le logiciel de conducteur Openmedia, le Fablab, la nouvelle régie automatisée…
Ces mutations de taille sont anxiogènes, menées sans filet, par notre direction. On l’a bien compris. Il ne faut pas rater le train du progrès en marche !
les ETP sont monnaie rare et l’automatisation des tâches devient monnaie courante et serait là pour nous sauver. Elle est facteur d’économie d’ETP, d’appauvrissement des métiers et de perte de sens au travail.
Une souffrance des salarié·e·s silencieuse… et odieuse.
Martin Luther King affirmait : « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants, mais c’est l’indifférence des bons ».
Notre direction prétend avoir le bon rôle, en s’exonérant de toute responsabilité dans le malaise exprimé par des salarié·e·s, et n’a de cesse de les inviter, de manière paternaliste, à jouer le jeu, à s’impliquer, et à être « volontaires ».
Mais combien de temps encore continuera-t-elle à rester indifférente
au malaise qui les traverse ?
Combien de temps encore restera t’elle sourde aux alertes portées
par les organisations syndicales.
Combien de temps la direction fermera-t-elle les yeux
et niera-t-elle la souffrance profonde, la frustration de toutes ces personnes,
qui osent croire encore dans un service public audiovisuel de qualité ?