France 3 a un nouveau directeur et le CSE a donc un nouveau président, Philippe Martinetti. Cette valse des directeurs du réseau ne présage rien de bon comme Sud le souligne dans son liminaire.
Ce dernier, comme ces prédécesseurs, souhaite avoir un « dialogue sincère, sans faux-semblant, apaisé, fort et constructif avec les élu·e·s du CSE. » Il affirme que « le projet éditorial doit nous faire collectivement avancer, qu’il faut s’appuyer sur les compétences de nos salarié·e·s et que les savoir-faire sont indispensables. L’humain doit être au cœur des process techno. Le développement régional doit partir des régions. » Il ajoute qu’il sera « vigilant aux problématiques de santé au travail. » Tout en précisant que « ça ne va pas se passer demain, vous connaissez l’entreprise… » La conviction personnelle de Philippe Martinetti est que la direction ne doit pas être bunkerisée, il se déplacera donc en région, d’abord à Bordeaux, puis à Orléans et par hologramme aussi sur certains sites.
Sud aimerait croire les propos du nouveau directeur mais une fois de plus Sud jugera sur pièces.

Pour débuter ce CSE, la CGT fait un compte-rendu succinct sur le CSE central de juillet. Retenons que, comme à son habitude, Delphine Ernotte se satisfait de la bonne image du groupe FTV et de ses parts d’audience. Elle ne promet rien pour la rentrée de septembre mis à part qu’il faut réinventer la manière de travailler sur site. Comprend qui peut.
Mais ce n’est certainement pas avec des phrases nébuleuses qu’elle re-mobilisera les collectifs, même si du fait de la crise sanitaire le retour sur site de l’ensemble des salarié·e·s est reporté au 1er octobre.
ET LA SANTÉ DANS TOUT ÇA ? VARIABLE D’AJUSTEMENT ? La question a fait l’objet de débats fournis, notamment par le prisme du sens au travail. Les 400 ETP économisés sur l’année passée – au lieu des 200 prévus – ont permis de financer l’intéressement et nos primes de fin d’année.
Les premiers touchés par ces réductions d’effectifs sont les non-permanent·e·s.

J’AI MAL À MON TRAVAIL… À TOULOUSE. Le constat : les assistants administratifs et cadres à la production travaillent dans des conditions kafkaïennes depuis des mois. Les logiciels informatiques buguent. Ces dysfonctionnements sont connus de la direction mais rien ne change. Alors les collègues s’épuisent, saturent et tombent malades.
Des outils informatiques non-aboutis deviennent pathogènes. Le manque de formation accroit les difficultés. Les représentant·e·s du personnel de Toulouse ont dû déposer une alerte pour risque grave.
Samuel Bignon, DRH de France 3, répond à l’alerte en disant que « c’est l’une des priorités de la rentrée. » La direction est en train d’analyser les problèmes, elle élabore un plan d’action et de formation. Il était temps !

ETAT CRITIQUE pour les Moyens Internes de la Fabrication. La commission dresse un portrait désastreux : depuis 15 ans les MIF se réorganisent sans les salarié·e·s. 20 cadres ont quitté les régions, ce qui a complexifié les relations entre managers et salarié·e·s. Les chefs de poste n’ont pas voix au chapitre sur le choix du matériel en production, en fabrication. Les droits de tirage sont presque inexistants, pourtant FTV s’était engagée à ce que les MIF continuent de fabriquer les programmes régionaux. Contrairement aux annonces, l’activité numérique sur Bordeaux est au point mort. Les CCR restent au garage.
Concur, H Corpo, Monkiosque… les salarié·e·s passent aujourd’hui plus de temps à l’administratif qu’à leur travail. Ils ne sont jamais ou trop rarement planifiés sur les réunions d’équipe, sur les formations webinars. Le nombre d’arrêts maladie reflète la souffrance des salarié·e·s.
La réforme ne peut pas se faire sans les salarié·e·s !

La direction fournit un document sur les différents projets immobiliers en cours dans le réseau. Lyon, Clermont-Ferrand, Rennes, Nancy, Nantes… ici on rénove une régie, là on isole un studio ou on réorganise une rédaction. Certaines locales déménagent en centre-ville, d’autres sont envoyées en périphérie. Les informations données en instances de proximité ne sont pas toujours les mêmes qu’en CSE…
Sud revient à la charge concernant le projet de déménagement d’Antibes, car QUAND LE BÂTIMENT VA, TOUT NE VA PAS SI BIEN.

La direction présente le projet d’installation de la locale de Pau en centre-ville. Les travaux sont prévus fin octobre et l’entrée dans les locaux en février ou en mars.
Les élu·e·s déplorent le fait de ne pas avoir été associé·e·s au projet dès le début ! Le bail est déjà signé, les prestataires sont choisis. Le CSE est censé pouvoir faire des préconisations et consulter les salarié·e·s. Mais CIRCULEZ ! Y A RIEN À VOIR.
Le point sera abordé à nouveau au CSE des 28 et 29 septembre.
Faites remonter vos questions, remarques et demandes !

à la demande des élu·e·s du CSE, la direction présente le nouveau pôle conseil et accompagnement de la Direction des Ressources Humaines de FTV, UN DE PLUS ! Il s’agit d’un nouveau service pour répondre aux problèmes de management et de souffrance au travail, aux difficultés des managers et des salarié·e·s. 2 personnes se chargeront des dossiers individuels (situations enkystées dans des domaines aussi variés que le contrat, le salaire, l’orientation professionnelle, le lien social, l’évolution de carrière, etc.) et viendront en soutien aux RH et managers de proximité. 3 autres personnes relèveront le défi des problématiques collectives à FTV. Sud doute fortement que 5 personnes suffiront à résoudre l’ensemble des difficultés individuelles et collectives de France Télévisions.
Le compte-rendu complet à télécharger ici
Prochain CSE les 28 et 29 septembre.
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