Compte-rendu CSE des 26 et 27 octobre 2021

En attendant des jours meilleurs ?

En cette fin d’année, les annonces de FTV et de la direction du réseau n’augurent toujours pas de jours meilleurs. Pourtant, les projets autour de la régionalisation et du numérique devraient porter les équipes. Mais ils doivent se faire à moyens constants et c’est là que le bât blesse. Quant aux élections professionnelles renouvelant les mandats de vos représentant·e·s élu·e·s au CSE, elles sont retardées : la direction n’a pas accéder à la demande de Sud de favoriser la participation des non-permanent·e·s.
Le liminaire vous explique tout.

Retour sur le CSE Central ou CE QUI S’EST DIT À LA CAPITALE… La présidente de FTV préfère voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide : la pandémie a eu ses vertus, celle de redonner ses lettres de noblesse aux programmes jeunesse, celle de sanctuariser l’info, celle de mettre le numérique au centre des projets de l’entreprise. Elle a quatre objectifs : l’information qui doit notamment favoriser le débat démocratique. Garder « nos forces » car la montée en puissance des plateformes a déclenché une guerre des talents, ceux de FTV sont courtisés. Être attentif à nos publics car les plus jeunes désertent les chaines du groupe, dont F3, la nouvelle proposition « numérique » est censée les attirer. Enfin, elle souhaite que les salarié·e·s aient envie de venir retravailler sur site.
Sur l’emploi, la situation démontre la lancinante poursuite du plan social permanent dans lequel est plongé FTV depuis 10 ans (propos tenus par la présidente de FTV devant l’assemblée nationale). L’inadéquation des moyens humains par rapport aux objectifs de l’entreprise est flagrante. La RCC compte aujourd’hui 1056 départs actés, un chiffre loin des 2000 départs ciblés. Il s’agit plutôt de départs à la retraite, plutôt des hommes, plutôt des PTA, le réseau F3 représente 45 % des départs de l’entreprise, sur des métiers comme le montage, le son, la vidéo.

Côté santé on est toujours et encore SOUS TENSION ! Comme à Limoges ou le service documentation est en alerte. L’un des postes n’est pas pourvu car aucun candidat ne s’est présenté malgré la publication du poste en septembre. Les documentalistes sont épuisées voire en maladie, notamment parce qu’elles n’ont pas été entendues dans leurs demandes pour améliorer leurs conditions de travail (télétravail par exemple).
Sud rappelle que plusieurs métiers sont dits en tension, ceux de scriptes et documentalistes pour ne pas les citer. Pourquoi la direction ne prend-elle pas ses dispositions plus en amont et selon les besoins former des personnels qualifiés ?
Evolution des mesures sanitaires : la direction n’a pas eu connaissance de soucis liés au fait que des salarié·e·s n’avaient ou n’ont pas de pass sanitaire. Mais Sud dit que des situations existent et demande à la direction de rappeler la position de l’entreprise.
Le DRH de F3, Samuel Bignon, répond qu’elle n’impose pas la vaccination à ses salarié·e·s. « C’est par l’organisation de la planification qu’il faut résoudre les problématiques s’il y en a. » Depuis le 15 octobre, seuls les tests (PCR, antigéniques) obligatoires sur certains lieux de tournage sont pris en charge financièrement par l’employeur, et si leur schéma vaccinal est complet. Sud fait remarquer que les tests sont déjà pris en charge par la sécurité sociale dès lors que la personne est vaccinée. La direction entend la remarque et va devoir préciser les choses.

LE FOND ET LA FORME ? La CASAR, Commission d’Anticipation, de Suivi et d’Ajustement de la Régionalisation revient sur l’étude qualitative réalisée auprès d’un échantillon très réduit du public afin de connaître leur perception du fait local et régional et leurs attentes de F3. En résumé, le public demande notamment plus de proximité (la place des décrochages locaux n’est pas suffisante), une information qui leur permet d’agir, une information plus paisible que celle du national. À noter que d’après cette étude, le JT régional a une image passéiste, trop sobre, mais sérieuse.
Quelle forme et quel fond doivent prendre les JTs du futur ? La volonté est « de faire comprendre, de décrypter et de mettre en perspective » des dires du directeur de F3, Philippe Martinetti. Nous n’en saurons pas plus, mais près de 80 cadres y réfléchissent.

ÇA DÉMÉNAGE !
Relocalisation du BIP de Pontarlier : les anciens locaux étaient occupés à titre provisoire, il fallait donc en trouver d’autres. Le nouveau local de 107 m2 est en centre-ville et, une fois n’est pas coutume, répond presque en tout point aux besoins et attentes de F3 et des salarié·e·s.
Relocalisation du BIP d’Angers : le projet est de renforcer la couverture sur le département du Maine et Loire. L’équipe va passer de 3 à 4 salarié·e·s. mais le local actuel ne fait que 60 m2 et le bail arrive à terme. Sud demande si un monteur pourrait rejoindre les journalistes, le travail ne manquera pas avec deux équipes. Mais la direction répond qu’il n’est pas prévu d’installer de monteur dans les BIP.
Relocalisation du BIP de Cergy : Il s’agit de relocaliser l’un des 4 BIP de Paris Ile de France car le site devenait dangereux (trafics en tout genre). Plusieurs locaux ont été visités, un local de 128 m2 a été sélectionné et correspond aux besoins des deux journalistes qui ont hâte de déménager. Les élu·e·s du CSE ont émis un avis positif sur cette relocalisation.

# EQUAL PAY DAY Les disparités salariales sont toujours criantes dans le réseau. Une enveloppe de rattrapage des disparités en faveur des femmes a été décidée, elle a servi pour la première fois à 89 d’entre elles. Les élu·e·s rappellent qu’il s’agit bien de rattrapages et qu’ils ne doivent pas être confondus avec les mesures d’avancement décidées en PARSI.
Concernant les effectifs, les chiffres restent en défaveur des femmes, malgré davantage de départs RCC chez les hommes. Tous les chiffres sont à retrouver ici.
La direction se dit très attentive aux disparités salariales entre femmes et hommes. Force est de constater qu’il reste une marge de progression, mais le nouvel accord signé en juillet 2021 serait d’après la direction la solution à ce problème qui dure, qui dure…

DES SOUS, DES ETP ET DES ÉCONOMIES au menu de la commission économie et structure. Malgré les confinements et les baisses d’activité organisées, des régions ont dépensé plus d’argent qu’elles n’en avaient. Seraient-elles sous dotées à la base ? C’est l’une des questions soulevées par les élu·e·s. « On aura des attentions particulières sur ces régions là » répond le directeur de F3, Philippe Martinetti.
Sud dénonce le fait que le budget d’une région pourrait être grévé à cause des requalifications de CDD, comme le sous-entend la direction. Si les personnes ont été requalifiées c’est qu’au regard de la loi, FTV devait les intégrer.
Sud souligne une nouvelle fois que les JTs communs sont une aberration éditoriale et en totale contradiction avec la volonté de « proximité » affichée par FTV.
Le réseau c’est 41% des effectifs mais 45 % des départs RCC. La saignée doit s’arrêter. Que va-t-on proposer aux téléspectateurs en 2022, quel travail va-t-on fournir aux salarié·e·s ? Philippe Martinetti répond que l’équipe de direction est consciente de la situation, mais que fort de ses convictions, ça va aller… Un peu court comme discours.

Le compte-rendu complet à télécharger ici

Prochain CSE les 23 et 24 novembre.

A propos Sud Médias Télévision

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