Les régies MOSAR se déploient à grande vitesse dans le réseau. Car telle est la volonté de la Direction :
renouveler les régies à moindre coût et installer OVERDRIVE dans les antennes, le pire ennemi des
techniciens de régie.
Sous couvert d’évolution technologique, cet automate permet de piloter un ensemble de matériels et donc de supprimer l’emploi des salarié·es.
Elle a bon dos l’évolution technologique !

Mais les techniciens le savent, ces régies MOSAR, low-cost, ne sont que régressions techniques :
‣ Un serveur de diffusion instable et beaucoup plus lent
‣ Un mélangeur vidéo beaucoup moins performant
‣ Une console audio qui est une vraie « usine à gaz »
‣ Aucune souplesse dans les configurations
Ces régies accroissent aussi le sentiment de perte de sens au travail des
salarié·es des régies, qui vont perdre leur cœur de métier et leur savoir-faire.
Preuve en est sur l’antenne de Nantes, où le service vidéo est déserté : les reconversions se multiplient, les mutations se succèdent, sans parler des burn-out !
Une résolution a été votée en CSE sur cette situation et les salarié·es attendent de la Direction qu’elle mette en place un plan d’actions au niveau du réseau.

Ces décisions, pour lesquelles les vidéos sont toujours les derniers informés, sont très mal vécues. Ils on
l’impression d’être pris pour des incompétents, d’être méprisés.
L’amertume croît. L’ennui dû à la sous-activité augmente, alternant avec des périodes trop chargées.
Faut-il interpréter ces faits comme une suite de maladresses ou comme une volonté de la direction de
mettre en place une organisation toujours plus verticale, qui risque d’entrainer une détérioration des
conditions de travail, des dissensions dans les équipes et des risques psycho-sociaux ?

Les choix techniques de la Direction ont déjà de lourdes conséquences sur la santé et l’avenir professionnel des techniciens de régie.
Mais, sourde aux appels des salarié·es et des syndicats, elle continue d’avancer, droit devant, les yeux fermés. Jusqu’à ce qu’on se prenne le mur.

Le 20 mars 2023, depuis les régions.

Le tract à télécharger ici