Dans votre course à vouloir toujours plus réduire les coûts de fabrication et la masse salariale, vous êtes en train de vous perdre. Vous perdre car en agissant ainsi vous agissez contre la qualité des programmes que nous devons aux téléspectateurs. Vous perdre car vous avez perdu toute empathie envers les salarié·e·s notamment les plus fragiles que sont les intermittent·e·s.

En remplaçant des illustrateurs sonores par des logiciels et en reportant leurs tâches sur les monteurs et les journalistes, vous cédez une nouvelle fois aux sirènes de la techno-science qui vous promet toujours plus d’économies.
C’est le syndrome CONCUR : ce qui était fait par des employé·e·s payé·e·s par l’entreprise a été affecté à d’autres salarié·e·s qui le font gratuitement.
L’époque est à l’automatisation et à la « compression du personnel ». Aujourd’hui les illustrateurs sonores, demain les techniciens de régie et après demain ? Les mixeurs, les éclairagistes ?
Supprimer une profession, c’est à la fois dire aux intéressé·e·s « nous n’avons plus besoin de vous » mais c’est surtout leur dire que ce qu’ils ont fait jusqu’alors n’avait ni importance ni sens. C’est la double négation de l’autre.
Les salarié·e·s vivent une période difficile. Pourquoi prendre une telle décision si brutalement avec si peu de respect ?
Grâce à vous nous connaissons désormais le prix de 4 illustrateurs sonores :
celui d’une banque de son en ligne.
On le répète, c’est indigne !
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