Episode 2 : le travail, c’est la santé.
*Un syndicat doit réunir 10 % des voix pour être représentatif.

Dans un contexte où la seule ambition de la direction se cantonne à la médiocrité et aux économies, où le salarié est traité comme un ETP lourd et encombrant, dont l’expérience et le savoir-faire importent peu, les élu·e·s Sud au CSE et en instance de proximité s’engagent à obliger la direction à respecter ses prérogatives en matière de santé.
Ces trois dernières années, la multiplication des alertes pour danger grave, les interpellations du médecin du travail et des inspecteurs du travail, les recours à des cabinets d’experts ont poussé Sud à suppléer les obligations de la direction du réseau. Un comble ! Mais sans conditions de travail respectueuses des collègues, la santé physique et mentale en fait les frais.
En cette période de pandémie, il est normal que des plans de continuité d’activité soient élaborés par la direction, mais pas n’importe comment ! Les conséquences du PCA de ce début d’année ont pour beaucoup été synonyme de perte de sens et perte d’activité, entraînant donc la dégradation de notre santé. Mais là aussi, la mobilisation et, dans certaines régions, la grève ont permis de retrouver nos émissions et nos journaux régionaux.
Exemple criant où les salarié·e·s sont en souffrance, La Fabrique : La réforme de l’ex-Filière Production menée tambour battant par la direction a été purement structurelle et a complètement laissé de côté ses salarié·e·s. Mobilité forcée, flexibilité à outrance, organisation centralisée et nébuleuse, outils supports mal adaptés, fin du forfait, planification à flux tendu, lourdeurs administratives, baisse d’activité… Rien n’aura été épargné aux PTA de la Fabrique.
En 2016, tout était déjà écrit dans le rapport de la cour des comptes : « la carte des implantations de la « filière de production » doit être enfin revue afin d’aboutir à des sites moins nombreux.» Un an plus tard, Delphine Ernotte, en bon élève, chargeait M. Dumont d’exécuter les recommandations : les cars vidéo à Paris, Un Si Grand Soleil à Montpellier « parce qu’il y fait beau » !
En dépit de toutes les alertes dans les instances et des ateliers censés régler les problèmes de la Fabrique, la direction fait semblant d’écouter pour réduire la masse salariale et les coûts, coûte que coûte.
Sur les sites
de Lyon et Bordeaux réunis,
la réforme prévoyait 31 technicien·ne·s
en 2020 pour les tournages or aujourd’hui
ils ne sont plus que… 20 !
En 2024, ils ne seront plus que 14
du fait des départs à la retraite
et des non remplacements.
C’est 50% de salarié·e·s en moins !
La surface des locaux a dans le même temps
baissé de 40% à Lyon.
Pour pallier ce manque de bras, des collègues de toute la France viennent combler temporairement les postes non pourvus, avec tous les frais que cela engendre. Ensuite seulement, la direction fait appel aux intermittents.

Sud se bat pour que le recours aux moyens internes de fabrication soit prioritaire sur le privé et sur FTV Studio. Sud se bat pour préserver nos outils de fabrication et les collectifs de travail. Sud dit STOP à l’externalisation à outrance et à l’hémorragie des emplois. Sud ne baissera pas la garde !
Pour défendre nos emplois et nos conditions de travail,
votez Sud, syndicat de résistance !
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