Compte-rendu CSE des 25 et 26 janvier 2023

Faut pas pousser mémé dans les orties !

Philippe Martinetti nous souhaite une belle année, de dialogue en CSE central et en CSE réseau,  « nous devons avancer ensemble ». Soit, mais nous avancerons avec beaucoup de vigilance, vu la valse des réformes qui se profile (voir notre liminaire). Espérons que ce ne sera pas à reculons !
A la prochaine CASAR (Commission d’Anticipation, de Suivi et d’Ajustement de la Régionalisation), pour laquelle nous n’avons pas de date, il précise donner une photographie des potentiels en région. Un expert du cabinet SECAFI sera présent pour apporter un éclairage. S’agissant de l’info/consultation sur la régionalisation, « nous la poursuivrons jusqu’en octobre, nous présenterons un document de mise à jour de la régionalisation  » a-t-il affirmé.

Tempoooooooooo

Sophie Guillin nous rappelle les grands principes de ce projet  : L’ambition éditoriale spécifique, le renversement du modèle. Pas de contraintes de hiérarchie imposées aux régions, Paris ne dira pas aux régions comment elles doivent traiter leur information.
Plus d’autonomie, mais avec quels moyens  ?
La ligne incontournable sera de tenir compte des usages des téléspectateurs de France 3. 
Le temps d’antenne sera finalement réduit à 40’ chaque midi et soir, au lieu des 50’ initialement envisagées. Et cette tranche sera séquencée.
Le titre ne sera plus Ici Midi et Ici Soir mais ICI 12/13 et ICI 19/20. 

Pour Sophie Guillin, pas de projet qui modifiera les structures et les organisations du travail.
Sur ce dernier point, les élu·es sont sceptiques, car si une chose va bel et bien changer dans nos antennes réseau, c’est bien l’organisation du travail ! Une expertise CCSCT a été votée par les élu·es pour mieux encadrer ce projet d’ampleur aux contours trop flous.

NRCS, des salarié·es réticent·es. Chat échaudé craint l’eau froide !

En ce CSE, les auteurs du rapport CEDAET ont fait un bilan des outils News Board (venu en remplacement de Mona) et Open Média (en remplacement de Lisa) déployés respectivement dans le réseau et à France 3 Paris Ile-de-France.
76 salarié·es répartis sur 4 sites se sont exprimés, lors de cette enquête mandatée par les élu·es du CSE. Un état des lieux peu rassurant.
Une installation sans concertation avec les métiers les plus concernés : les scriptes n’ont été aucunement associées au projet d’Open Média. Un manque de transparence, malgré la volonté affichée de la direction. « Un petit dysfonctionnement » regrette Romuald Rat, responsable du projet Open Média. Certes minime, mais qui a a certainement rendu l’outil inadéquat au quotidien.
Les auteurs du rapport craignent que le déploiement ne s’accompagne d’une surcharge cognitive, de manque de vision d’ensemble et, par conséquent, d’une perte de productivité…
Surtout si les commissions de suivi restent quasi inexistantes ! Les élu·es regrettent qu’elles apportent si peu d’indications sur l’analyse des dysfonctionnements.
A France Télévision, on n’apprend pas ou peu de ses erreurs. Des préconisations ont été faites dans le rapport pour améliorer ces outils. Seront-elles suivies d’effet  ?

L’avis du CSE à lire ici.

L’absentéisme toujours élevé  : un symptôme chronique inquiétant.

Le nombre important d’arrêts-maladie et les accidents de travail seraient-ils les témoins d’une souffrance au travail ? La direction estime qu’il est délicat de faire une corrélation avec la charge de travail ou une organisation défaillante.
Mais le rapport SECAFI nous laisse sceptiques.
Les élu·es ont demandé unanimement plus de prévention primaire et une plus grande coordination pour enrayer ce phénomène.
Empiler les chiffres sans chercher à les interpréter n’est pas une fin en soi. Des analyses approfondies sont nécessaires.

La direction du réseau promet d’y remédier en nommant une personne en charge du pilotage de l’absentéisme  : «  une sorte de pilote santé et qualité de vie au travail  ».
Nous l’appelons de tous nos vœux et espérons qu’en matière de santé au travail, la politique de l’autruche, la tête dans le sable, ne continuera pas.
L’avis du CSE sur le bilan social 2021 à lire ici.

Un «  Campus  » pour les salariés de France Télévisions

D’ici 2025, 5000 salariés seront rassemblés dans un vaste ensemble immobilier au siège et dans sa périphérie, dans deux bâtiments à proximité.
La souplesse sera de mise, avec des aménagements collectifs modulés en fonction des usages, des pratiques. Ainsi des groupes de 6 à 10 salarié·es pourraient partager le même poste de travail. Nous somme dans le flex office.
Le tout dans des espaces verdoyants, aérés, ouverts qui encourageront la fluidité des échanges et les déplacements. Le ton se veut moderne et veut impulser une nouvelle culture d’entreprise à l’anglo-saxone. Une façon de « réenchanter le travail », pour les concepteurs de ce vaste projet immobilier.
Le changement de décor suffira-t-il  à « réenchanter » la vie  ?
Ne faudrait-il pas commencer par là où le bât blesse, à savoir mettre plus de moyens humains dans les services et plus d’humanité dans les réformes pour « réenchanter le travail » ?

En raison de l’impact sur les conditions de travail et sur l’ergonomie des lieux, une expertise sera menée. La résolution sur l’expertise Campus à lire ici.

Le compte-rendu complet à télécharger ici

Le prochain CSE du réseau aura lieu les 22 et 23 février 2023.
Si vous avez des questions, des doléances, contactez vos élu·e·s Sud au CSE : Nadia Adell, Romane Idres, Béatrice Mariani, et Jean-Yves Olivier ou les élu·e·s et représentant·e·s Sud en région.

A propos Sud Médias Télévision

SUD Médias Télévision, syndicat à vocation nationale, autonome et indépendant, se fixe pour mission de défendre la dignité de chacun dans son travail et de lutter contre la déshumanisation de l’entreprise.