Malgré le fiasco des ateliers participatifs réalisés sous la gouvernance de JM Le Guennec, les salarié·e·s pourtant échaudé·e·s ont répondu présent·e·s. Rappelez-vous, alors qu’ils réclamaient le maintien de l’édition locale, la direction avait conclu qu’il fallait supprimer Iroise.
A la lecture des comptes-rendus de la direction sur les deux premiers ateliers « régionalisation », il faut se rendre à l’évidence : la direction sait où elle veut aller et se sert à sa guise des propositions des salarié·e·s pour parvenir à ses fins. Quand le rédacteur en chef du BRI fait une proposition pendant l’atelier, celle-ci se retrouve être celle « du groupe de travail » dans le compte-rendu de la direction.
Quant à l’édition locale Iroise, elle a une fois de plus du souci à se faire. A la question remanie-t-on la tranche entière du 18h30 / 19h30 ou seulement la partie 18h30 / 19 heures, la réponse a été nette, pas touche au régional. Pour ce qui est de la locale, c’est plus sibyllin. Plusieurs participant·e·s ont proposé de diffuser la locale à 18h53 sur les box. Avant tout, cela permettrait à l’ensemble des téléspectateurs de Basse-Bretagne de recevoir leur édition locale car aujourd’hui seul un téléspectateur sur deux la reçoit via la TNT – en attendant que la géolocalisation des box soit inscrite un jour peut-être dans la loi sur l’audiovisuel.
Cela permettrait aussi de répondre à l’injonction d’occuper cette nouvelle tranche à moyens constants : diffuser les Access JT à 18h45, puis la locale Iroise à 18h53. Cela aurait pour conséquence de n’avoir plus que 6 minutes d’antenne à fabriquer en début de tranche.
Mais la direction a d’autres plans : « le groupe dit qu’une diffusion de la locale sur toute la Bretagne demande de réfléchir à sa réécriture. » Pourtant An Taol Lagad, diffusé sur la région entière, propose essentiellement des sujets tournés en Basse-Bretagne…

Nous y voilà, l’édition Iroise disparait et laisse place à une nouvelle édition d’actualité régionale dite de proximité. L’édition sera fabriquée avec des équipes du BRI, des BEX et d’Iroise devenue la grosse BEX. Nous vous l’accordons, le terme « grosse BEX » n’est vraiment pas flatteur. Vous comprendrez donc que ce n’est pas le souhait d’un nombre certains d’entre nous à Iroise. Quant au fond, ce que propose le rédacteur en chef, non pas « le groupe », c’est de faire de cette édition régionale de soi-disant proximité, l’édition de l’info-service, de « l’info-sourire ». En Basse-Bretagne, on rit jaune.
Contrairement à ce que certains veulent faire croire, la proximité est avant tout géographique et pas thématique : le téléspectateur de Plounéour-Ménez préfèrera voir un reportage sur la mobilisation du 25 novembre contre les violences faites aux femmes à Morlaix plutôt qu’à Vannes dans son édition locale. Car c’est à Morlaix qu’il ira lui-même !
Comme le dit si bien le compte-rendu de la direction, ce qu’il faut retenir c’est que la direction fera une fois de plus ce qu’elle voudra des propositions faites par les salarié·e·s. dans les ateliers.
Brest, le 25 novembre 2020
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