L’été s’annonce chaud à France 3 Bretagne !

Parce qu’il ne faudrait pas faire de vagues à l’approche de congés bien
mérités, alors que certains sont déjà en vacances et que d’autres comptent les jours, nous apprenons mesquinement la manière dont la direction de France 3 Bretagne a décidé de nous faire MAL travailler.
Et nous allons avoir mal à notre travail !

La Bretagne se passera quotidiennement d’un mixeur actu : La direction a décidé de mutualiser les moyens de mixage de Brest et Rennes.
Première organisation : lorsqu’il y aura un ingénieur du son à Brest, celui de Rennes participera aux mixages du jour avant 11 heures et 18 heures, après ces horaires il sera à son poste, en régie. Celui de Brest se démènera donc à mixer les sujets d’actualité tardifs.
Deuxième organisation : lorsqu’il n’y aura pas d’ingénieur du son à Brest, celui de Rennes se débrouillera tout seul pour mixer l’ensemble des sujets bretons.
Quant au dimanche, là, c’est le pompon ! L’ingénieur du son de mixage n’apparait plus sur les plannings, c’est celui de régie qui assurera les mixages. Les sujets arrivés après 18 heures seront mixés en direct et les cabines vont chauffer ! D’autant qu’environ 80% des reportages se bousculent dans ce créneau horaire où tout se joue. A l’approche de la prise d’antenne, chaque minute est précieuse, procéder à autant d’échanges entre Rennes et Brest est périlleux. Cette prise de risques, inutile et minime en termes d’économies d’ETP (80 jours sur l’année), participe à donner une image dégradée du journal régional. On a bien compris qu’il fallait « faire des économies ailleurs » d’après notre direction pour compenser le surplus de moyens qui a été et sera encore alloué au 18 h 30.
Pourtant l’information est censée être sanctuarisée, comme cela est annoncé dans le projet de régionalisation du réseau !

Les collègues ne retiennent plus ni leur colère, « c’est honteux ! », « on va faire de la résistance ! », ni leur désespoir, « mais qu’est-ce qu’on peut faire ?! », « on va se mettre en danger ! ».

Pas de pilote web sur toute la période estivale. Des dires d’un rédacteur en chef adjoint, le web ne nécessite pas d’encadrement éditorial, tout comme le 18h30. Première nouvelle ! Cela fera plaisir aux personnes en charge du web le
reste de l’année, à moins que de nouvelles économies d’ETP ne viennent modifier l’organisation de travail à la rentrée ?

Autre déception, la présence hebdomadaire d’un ou plusieurs sujets d’actualité en langue bretonne dans le J.T. s’avère aléatoire, cet été, car contrainte à s’adapter au calendrier des congés des journalistes bilingues et des personnes chargées du soustitrage. Le manque d’anticipation aura fait plier le bel élan impulsé avec des prises
d’antenne en breton lors d’événements sportifs récents et un été 2020 qui s’était démarqué dans ce sens. L’éclaircie pour la langue régionale à France 3 Bretagne est-elle destinée à n’être que de courte durée ? Le manque de volonté comme de moyens a visiblement raison des grands discours.

Messieurs dames de la direction, pourquoi apprend-on ces informations à quelques jours de la grille d’été, alors que les congés sont posés depuis des semaines, voire des mois ? Craigniez-vous une réaction des salarié.e.s à la veille des élections départementales et régionales si vous leur en aviez parlé avant ?

Le tract en pdf à télécharger ici.

A propos Sud Médias Télévision

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