En réponse aux liminaires des syndicats Philippe Martinetti, directeur du réseau France 3, admet que « l’année écoulée a été difficile, notamment parce que la crise sanitaire est devenue sociale et économique. » Il a salué l’investissement des salarié·e·s et l’engagement des élu·e·s auprès des personnels. Il a dit « essayer avec respect, humilité et conviction de donner du sens aux échanges et d’accepter avec bienveillance l’opposition et la contradiction en CSE. » Mais il s’est aussi dit réaliste, « le développement régional se fait à moyens contraints, pas constants. » Il a souligné l’importance des commissions, notamment celle de la CSSCT consacrée à la santé. Grâce à leur travail, des actions concrètes ont été engagées (accord handicap, capteurs CO2, COPIL et enquêtes seront menés différemment dès le début de l’année prochaine). La santé des salarié·e·s est l’une des priorités du directeur, « on appréhende mieux la réalité du terrain lorsqu’on prend en compte les questions de santé. » Il affirme s’être battu pour avoir un budget 2022 conséquent pour le réseau, il sera présenté dans quelques semaines en conseil d’administration. Des échanges sur les moyens auront lieu par la suite.
En liminaire, Sud a rappelé que la régionalisation – et son volet numérique – ne devait pas se faire au détriment de la qualité de travail et la santé des salarié·e·s.
C’est malheureusement ce qui se passe à France Bleu comme vous pourrez le lire ici.

Comment évoluent les chiffres du réseau France 3 en termes d’emplois permanents et non-permanents, en termes de catégories professionnelles, d’âge et de sexe ? Qu’y a-t-il de nouveau concernant le handicap, les formations, les reconversions ? BEAUCOUP DE CHIFFRES… À LA BAISSE. Réponse dans les documents joints.
– Bilan social 2020 : En trois ans, le réseau a perdu 367 ETP (équivalent temps plein). FTV a annoncé vouloir développer l’alternance, mais le nombre de PTA en alternance est stable. La pyramide des âges montre une grande carence chez les jeunes de moins de 30 ans, toutes professions confondues. L’analyse du bilan est à retrouver ici.
– Situation de l’emploi au 30 juin et au 30 septembre 2021 : La commission note que le recours aux CDD s’accentue, elle met en garde : « cette politique de l’emploi ne peut être menée que de manière passagère. » Sud s’interroge sur le fait que certains métiers soient encore en tension dans le réseau alors que cela fait des années que l’alerte est donnée.
– Bilan handicap 2020 : De nouvelles obligations légales sont entrées en vigueur en faveur des personnes en situation de handicap, un nouvel accord a été signé à FTV. Des référent·e·s handicap FTV peuvent être sollicité·e·s pour étudier votre dossier, mais encore faut-il les connaître… Ils pourraient intervenir en Instance de Proximité. La direction réfléchit à cette proposition des élu·e·s.
– Plan de développement des compétences 2022 : Sans informations sur la gestion prévisionnelle des emplois et des parcours professionnels, la commission peut difficilement émettre un avis sur le plan de formation du réseau.
– Reconversions : Ce dispositif très attendu par les salarié·e·s est en cours de construction. Il est composé d’un volet collectif et d’un volet individuel. Plusieurs projets de reconversion sont en cours : journaliste (6 salarié·e·s vont partir en formation). 15 à 20 personnes s’orientent vers le métier de scripte. Des reconversions vers les métiers de chargé de production et de documentaliste vont être proposées. Les élu·e·s déplorent que tout le monde n’ait pas été destinataire d’une information sur ces reconversions.

Mesures sanitaires Covid-19 : PRENONS SOIN LES UNS DES AUTRES ! Merci qui ? Merci Delphine Ernotte (PDG) et Laurence Mayerfeld (DRH). Elles ont décidé de protéger les fêtes de fin d’année en invitant les salarié·e·s dont l’activité est compatible avec le télétravail de se mettre entièrement en télétravail à partir du 13 décembre.
Sinon, pas de modifications particulières des mesures à FTV, mais la vigilance est de mise : gestes barrières, ouverture des fenêtres, port du masque, distanciel…

UN LONG CHEMIN : L’écoute et les débats sur les DUER et PAPRIPACT s’améliorent dans le réseau, sauf aux MIF… Le compte-rendu exhaustif de la CSSCT est ici.
Sur les DUER, l’écueil principal est l’absence de prise en compte des RPS (risques psycho-sociaux), un seul est listé contre 18 risques physiques. Certaines catégories de personnels sont absentes des documents, les encadrant.e.s et les représentant.e.s du personnel notamment. Les élu.e.s réclament l’instauration d’un point régulier sur l’avancement du PAPRIPACT en instance de proximité afin de le réactualiser et de l’enrichir d’une année sur l’autre.

Santé, sécurité, conditions de travail et actions menées : UN BILAN PLEINS DE LACUNES. Les élu·e·s rappellent que le fait de lister les bonnes actions mais aussi les risques encourus dans les PAPRIPACT et DUER permet de réduire les risques professionnels. C’est un cercle vertueux auquel les directions régionales doivent prendre part, avec les représentant·e·s de proximité et les élu·e·s de la CSSCT. Les bilans de PACA et des MIF manquent à l’appel. Les élu·e·s demandent que soit aussi transmis le nombre d’accidents du travail déclarés à l’inspection du travail, le nombre de salarié·e·s handicapé·e·s et le nombre de licenciements pour inaptitude par site. Enfin, certains bilans ne font pas état des remarques des médecins du travail, du télétravail, de la crise sanitaire et les DGI (danger grave et imminent) ne sont pas évoqués. Disons qu’en 2022, les bilans seront mieux.

Relocalisation : PEUT MIEUX FAIRE !
– Bureau d’information de proximité d’Angers : Les effectifs du BIP ont doublé, les collègues sont maintenant quatre. Il faut donc trouver des locaux plus grands, d’autant plus que le bail des locaux actuels arrive à son terme. Lumière, bruit, local à vélo, vestiaire, éviter la manutention, les élu·e·s passent au crible le projet de la direction et ont émis un avis sur cette relocalisation.
Sud déplore que dès lors qu’il y a 4 journalistes dans un BIP il n’y ait pas de monteur affecté.
– Locale du Havre : La locale doit déménager parce que les locaux ne sont plus adaptés, notamment en termes de luminosité. La direction dit ne pas avoir décidé quel local serait choisi. Elle n’est pas contrainte par une sortie de bail, mais puisqu’elle a trouvé un local qui semble satisfaire les uns et les autres, il faut se décider pour qu’il ne leur passe pas sous le nez. À noter, deux collaborateurs de France Bleu partageront les locaux.

« L’EST BEAU MON PORTAIL ! » La directrice de la communication interne est présente. Son service s’occupe des « pushs », « communiqués », « newsletters » et autre « le fil » (réseau social d’entreprise) et a relooké Monespace. Obsolète, peu accessible, peu lisible, il était temps de s’en occuper. Après 150 ateliers, le nouveau portail est en ligne et propose les informations de l’entreprise (UFTV, CET, PERCOL…).
Mais l’enthousiasme de la directrice de la communication interne n’est pas partagé par les élu·e·s : les salarié·e·s attendent autre chose de Monespace, une utilisation plus personnalisée notamment pour accéder directement aux outils dont ils ont besoin.
Donner de l’info corporate c’est bien, mais dans une entreprise où les alertes santé se multiplient, où les collectifs voient leurs conditions de travail se dégrader, recevoir une communication sur un concours de pulls de Noël parait risible, voire méprisant.

Vie du CSE : DES CADEAUX ! 100 € supplémentaires vont être attribués aux salarié·e·s (50 € en chèque cadeau et 50 € en chèque culture). La subvention « hébergement » évolue pour favoriser les logements éthiques (100 € pour le Ciortf, campings, etc) plutôt que les grandes plateformes (50 € Booking, Airbnb, etc).
Le compte-rendu complet à télécharger ici
Prochain CSE les 19 et 20 janvier.
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